Très précis dans son mode cultural, ses dates de vendanges comme dans ses élevages, Louis-Benjamin Dagueneau est devenu l’une des références mondiales du sauvignon. Comme son père Didier, cet extrémiste de la qualité voit juste. La gamme des 2015 et des millésimes plus anciens présentés était une nouvelle fois de haut vol. En coulisses, Charlotte Dagueneau, la sœur, assure la partie commerciale. Les 12 hectares nécessitent une main d’œuvre bien fournie (environ 10 personnes à l’année) car ces vins haute couture exigent beaucoup d’attention et de travail manuel dans les vignes. Sans être certifié officiellement en bio, le domaine en adopte la démarche. Les maturités optimales, des levures sélectionnées et de longs élevages sur lies et dans de grands contenants de bois (320 ou 600 litres) assurent en cave la magie de ce sauvignon au caractère si profond, jamais variétal. On est dans le registre de la fulgurance, au sommet de la production de Pouilly-Fumé. La gamme compte les célèbres et rares cuvées silex (sur des argiles à silex), pur-sang, le clos-du-calvaire encore plus rare (20 ares plantés à 10 000 pieds hectares, dont la production arrêtée en 2008 reprendra vers 2015), astéroïde (franc de pied) et buisson-renard.