Joli nez épicé, une note de bois de cèdre qui vient du terroir car le vin est vinifié en cuve béton, bouche serrée avec de la mâche et une tension serrée en fin, déjà prêt avec ses parfums de miel.
Cette parcelle sur sol de calcaire délité proche de la composition du Chevalier-Montrachet donne un vin d’une rare finesse, d’un toucher des plus délicats. Perception saline florale, les agrumes prenant le relais en finale.
La réduction involontaire des rendements (29 hl/ha) liée au passage en bio et à un traitement manqué a concentré la matière à un niveau unique en Médoc. Artistiquement vinifié, cela donne un velouté de texture et une intégration de tannin...
Robe noire, corps ample, dense, tendu, rappelant avec peut-être plus de pureté encore 2010, notes de violette et onctuosité de très grand millésime. Le plus fort pourcentage récent de cabernet sauvignon (plus de 80 %).
Large en attaque, ce vin gagne au fil de l'ouverture en distinction et on retrouve tout le raffinement du cru avec des accents de havane, cassis et graphite qui prennent de l'ampleur au fil de l'ouverture. Le vin se resserre...
Onctuosité et fermeté dans le tannin marquent les premiers instants en bouche, puis le vin reste en boule. On sent tout le potentiel, mais il faut se montrer patient. Pour l'instant moins pur que le 2008.
Dans une dégustation à l'aveugle avec les premiers crus de Pauillac, ce vin est arrivé par deux fois en tête par sa juste concentration et sa complexité, dans un style ultra raffiné, et une finale montante magnifique.
Plénitude en bouche avec un tannin frais, justement enrobé, poivré et épicé et une finale de framboise toute en fraîcheur.Puis le vin prend du volume dans le verre et possède un sacré potentiel, un retour de cassis et de havane.
Ample, élancé et émouvant, ce chassagne au parfum enjôleur témoigne parfaitement de cet esprit de finesse qu’on ne peut trouver qu’en Bourgogne (et pas chez tout le monde !)