Le temps semble ici s’être arrêté en 1879, à l’époque de l’acquisition du clos des Perrières, parcelle unanimement reconnue comme l’élite du tout meilleur premier cru de Meursault. La courtoisie et l’affabilité touchante de Michel Bardet et de sa sœur apparaissent eux-mêmes comme un charmant anachronisme, rappel d’une époque où l’on donnait le temps au temps - à l’écart de la tendance contemporaine, prescriptrice d’une mise en bouteille souvent hâtive. Loin des effets de mode souvent traduits par une date de vendanges anticipée ou par un élevage plus ou moins réductif, les vins du domaine se distinguent par une maturité notable du fruit. Ils démontrent avec sincérité l’expression de leur terroir d’origine, et possèdent un potentiel de garde impressionnant.